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Fragmentation - Reportages - Anne-Claire Monna

Dans de nombreuses régions du globe, la fragmentation des habitats fait peser de lourdes menaces sur la biodiversité. L’étude menée par Stéphane Garnier et Bruno Faivre, enseignants-chercheurs au laboratoire Biogéosciences de l’Université de Bourgogne, a pour objectif d’étudier les conséquences de ce processus sur les oiseaux forestiers des Caraïbes. L’échantillonnage s’effectue grâce à des filets. Les prélèvements et les mesures réalisés in-situ permettront d’évaluer la réponse à la fragmentation des forêts aux niveaux génétique, morphologique, physiologique, … Les individus étudiés sont bagués puis relâchés. L’île de Montserrat fait partie des territoires étudiés. La fragmentation forestière est ici essentiellement due à l’activité volcanique explosive de la Soufrière Hills. Un partenariat avec les acteurs locaux de l’environnement permettra une exploitation concrète des résultats du projet dans les futurs choix de gestion des espaces naturels. Les connaissances acquises nourriront également les stratégies de conservation de la biodiversité à l’échelle globale.

Le volcan explosif de la Soufrière Hills de Montserrat est entré en éruption à plusieurs reprises depuis 1995, entraînant des modifications majeures des écosystèmes de l’île.

En 1997, les nuées ardentes ont enseveli sous des tonnes de cendres l’essentiel de Plymouth, la capitale. C’est aujourd’hui une ville fantôme dont l’accès est réglementé. Les coulées pyroclastiques successives ont ainsi fragmenté l’île en plusieurs territoires.

Stéphane Garnier et Bruno Faivre, enseignants-chercheurs au laboratoire Biogéosciences de l’Université de Bourgogne,  prospectent pour le choix des sites d’échantillonnage en compagnie de Lloyd Martin du département de l’environnement de Montserrat.

Un agent du département de l’environnement de Montserrat démaille un Moqueur corossol (Margarops fuscatus) pris dans un filet.

Un Sporophile rouge-gorge (Loxigilla noctis) vient d’être libéré des mailles du filet. Il fait partie de la dizaine d’espèces étudiées sur l’île de Montserrat. On peut observer 35 espèces d’oiseaux terrestres.

Le camp de travail est installé à même le sol : sur les oiseaux capturés dans les filets, l’équipe réalise des mesures, recherche des parasites, et effectue des prélèvements d’échantillons…

Stéphane Garnier forme un agent du département de l’environnement de Montserrat à la réalisation de la mesure de la longueur du tarse sur un Moqueur corossol  (Margarops fuscatus).

Les oiseaux capturés, ici un Sucrier à ventre jaune (Coereba flaveola), sont pesés.

Un chercheur réalise une prise de sang sur une aile de Sucrier à ventre jaune (Coereba flaveola). Les échantillons seront analysés au laboratoire afin de mesurer les réponses génétique, morphologique, physiologique… des oiseaux à la fragmentation de la forêt.

Avant d’être relâché, chaque oiseau est bagué afin de pouvoir l’identifier lors d’une éventuelle recapture.

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